Les peintres en bâtiment
Sont des bons gars généralement
Ils chantent en barbouillant
Leur muraille en jaune ou en blanc
Parmi tous ces braves gens
Y en a un cependant
Qui a bien tout du fou
C'est un grand méchant loup !
Oh oh oh oh !
Il travaille du pinceau
Il a, comme dirait ma sœur
La folie des grandeurs
Oh oh oh oh ! Il travaille du pinceau
Il s' gonfle, il s' prend pour Attila
Bien sûr qu'il en crèvera
Tra la la la la la !
Sous les roses
Il a une maladie plus grave
Que l'aérophagie
Paraît qu' ça lui fait mal
Il appelle ça «l'espace vital»
Quand il s' sent rétréci
Alors, il pousse des cris
Et éclate de fureur
Il bave que ça fait peur
Oh oh oh oh !
Il travaille du pinceau
Alors, il rentre chez les voisins
Il fauche tout sur son chemin
Oh oh oh oh ! Il travaille du pinceau
Un jour, il tombera sans plus d' phrases
Sur un beau bec de gaz
Trala la la la la la !
Sous les roses
Il ne boit que de l'eau
Il ne mange que des haricots
Il n'a pas de parents
N'a pas de femme, n'a pas d'enfant
Il lui manque l'honneur
Il lui manque le cœur
Il lui manque, à c' qu'on dit
Même autre chose aussi
Oh oh oh oh !
Il lui manque le pinceau
Enfin quoi, il n'a pas d'amis
En bref, il n'aime que lui
Oh oh oh oh !
Il lui manque le pinceau
Ben, malgré ça, il se trouve beau
Moi, je préfère Charlot
Oh oh oh oh oh oh !
Sous les roses
Mais le peintre en question
N'est pas un gars de nos régions
Il est de ce pays
Qui nous a donné avant lui
Un vampire égorgeur
Et puis Weidmann, le tueur
Qui n'étaient que des gamins
Auprès de ce coquin
Oh oh oh oh !
Il travaille du pinceau
Il a besoin ce gros soufflé
D'être un peu dégonflé
Oh oh oh oh !
Mais il le s'ra bientôt
Et nous graverons sur son tombeau
"Ci-gît un beau salaud"
Oh oh oh oh oh oh !
Sous les roses
Sous les roses